Compte-rendu du groupe de travail Presse du 10 novembre 2017

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DU GROUPE DE TRAVAIL PRESSE

Vendredi 10 novembre 2017

 

 

Présentation de la ressource « Youboox »   

 

Présentation par Leslie Gealageas

Type : bibliothèque numérique francophone d’ebooks et de presse réunis en une plateforme unique.

Catalogue :

100 titres de presse (15 hebdomadaires / 2 quotidiens (Figaro/Equipe) / 58 mensuels/ 8 bimestriels/ 3 trimestriels dans différents domaines : People/ Féminin/Masculin/ Actu/ Economie/ Sport/ Cuisine/ Juridique/Culture

Modèle économique : les titres de presse sont publiés avec un léger décalage, ce qui permet d’avoir une offre plus économique que des agrégateurs de presse concurrents :

Hebdo : + 3 jours

Mensuel : de 5 jours à 15 jours

 

Métadonnées : Titre/Thèmes

Recherche : Recherche fédérée possible (Titre/Thèmes)

Consultation : format HTML (image : AIOS) → très bonne qualité du texte. Consultation en mode déconnecté à l’étude (en cours de discussion avec Archimed).

Responsive design : tablettes, téléphone

Si l’usager passe par l’application, possibilité de changer la couleur de la page, de réduire ou d’augmenter la luminosité, de zoomer ou de zoomer le texte.

 

Personnalisation de l’interface usager possible :

Possibilité de faire des paniers. L’utilisateur peut créer sa propre bibliothèque

Possibilité de sauvegarder ses recherches dans sa bibliothèque personnelle

Possibilité de garder sa bibliothèque avec les numéros téléchargés

Plateforme administrateur :

statistiques : revues les plus consultées, nb de connexions. Le résultat peut être téléchargé au format csv ou pdf. Gestion des comptes utilisateurs (création, activation, gestion, blocage et suppression)

Support technique en français 5j/7 par mail.

Personnalisation plateforme administrateur :

Personnalisation de la page d’accueil.

Les bibliothèques peuvent retirer la consultation de certains titres de presse en faisant une demande par mail

Mise en valeur de la ressource : Une animation éditoriale permanente suscite la découverte. Chaque semaine Youboox propose un “focus de la semaine”.

Visuels pour communiquer fournis par Youboox, sous forme de fichiers à imprimer.

Accès pour les bibliothèques :

Via SSO avec CVS et Archimed

Tarifs :

2 modes d'accès distincts :

Lecture en streaming sur le site web. Le développement du SSO permet d'accéder à Youboox via le portail de la bibliothèque. Interfaçage développé avec CVS et Archimed.

 300  accès

1 368  €

 500 accès

2 099  €

 1 000 accès

3 787  €

 2 500  accès 

7 374  €

> 2 500  accès

9 900  €

Distribution aux usagers de codes pour un accès via l'application. L'application permet la lecture en mode déconnecté.  L'usager télécharge l'application grâce à un code d'accès qui lui a été remis à la bibliothèque. De plus, l'usager devra fournir son mail.  Il peut télécharger les livres et les revues de son choix. Ces livres et revues seront accessibles en mode déconnecté durant le temps de validité de l'abonnement. La bibliothèque peut  acheter des coupons d'accès à l'application pour des durées variables (un an, trois mois, un mois...)

L'accès via l'application n'est pas un prolongement de l'offre « lecture en streaming » via le site Web. La bibliothèque doit racheter des comptes utilisateurs si elle veut proposer ce service. La bibliothèque achète des comptes valables 1 an à partir du moment où le compte est activé. Au bout d’un an d’utilisation, les comptes ne sont plus valables. Pour l'accès via l'application, la bibliothèque peut modifier la durée de validité des droits des usagers : la durée d'abonnement de l'usager peut être d'un an, trois mois, un mois... Par exemple,  la bibliothèque peut acheter 1000 coupons d'un an à 3390€ HT  et peut  choisir une durée d'abonnement d'un mois et obtenir alors 12 000 coupons pour un abonnement d'un mois (1000 X12).

Les lecteurs ont accès à l’intégralité du catalogue

Nombre de comptes utilisateurs

Prix annuel en € HT

Coût annuel par accès en € HT

300

1 390

4.6

500

1 990

4

1 000

3 390

3.4

2 500

6 990

2.8

15 000

9 990

0.7

Supérieur à 15 000

Sur devis

 

Rencontre avec le SPIIL (syndicat de la presse indépendante d’information en ligne   

Rencontre avec Karen Autret, Directrice, Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil)

Historique du Spiil :

Quand des pure players comme Médiapart ou Arrêt sur images ont émergé, un manque au niveau de l’accompagnement est vite apparu, que cela soit de la part de l’Etat ou du côté des syndicats professionnels traditionnels qui ne prenaient pas en compte par les organismes sans aucune activité presse papier.

→Création du Spiil en octobre 2009

Membres :

Le Spiil rassemble 150 éditeurs de presse en ligne (dont certains ont aussi des versions imprimées) qui veulent défendre certaines valeurs parmi lesquelles l’indépendance. Les membres peuvent être élus ou permanents.

 

Le Spiil a développé une expertise sur les modèles économiques, les financements d’entreprise de presse, les techniques de marketing…

Il met notamment cette expertise au service de nouveaux projets qu’il soutient.

Le SPIIL se voit comme un laboratoire de nouveaux médias.

Objectifs du Spiil :

« Procéder à l’étude, à la représentation et à la défense des intérêts professionnels, économiques, déontologiques, matériels et moraux des éditeurs de presse en ligne indépendants, généralistes ou spécialisés »

Actions :

  • Promouvoir une presse indépendante et de qualité sur Internet ;
  • Défendre un cadre juridique et réglementaire qui permette un réel développement économique de la presse en ligne, et assure sa pérennité. Le Spiil mène des actions de lobbying afin de servir l’intérêt de la presse en général, et pas seulement de la presse numérique.
  • Participer activement au renforcement d'un métier en pleine évolution, en définissant des principes de fonctionnement communs, ainsi qu'en partageant des expériences et des pratiques très diverses.

Constats du Spiil :

  • Concernant les modèles économiques :

Peu de projets reposent exclusivement sur du gratuit (financement via la publicité, les partenariats, l’éducation aux médias…).

L’abonnement, que l’on retrouve plus souvent met 4 à 5 ans pour se rentabiliser entre les coûts techniques, les coûts de production (un journaliste représente une dépense de 100 000€/an).

  • A propos de l’indépendance :

L’indépendance transcende le reste. Par indépendance, s’entend celle de la rédaction bien sûr, mais aussi celle de la structure toute entière. Cette indépendance est garantie par des sources de financements suffisamment diversifiées, s’agissant d’une association, ou, dans le cas d’une entreprise, par des gains venant majoritairement de l’activité d’information.

Enjeu : comment faire pour atteindre le lecteur sans dépendre de Facebook, Google : chacun développe sa plateforme technique pour ne pas dépendre de plateforme en contradiction avec ses valeurs.

 

Quelques exemples de dossiers actuellement suivis par le Spiil :

  • Obtenir un taux de TVA à 2,1% pour tous les éditeurs.
  • Rendre visibles et transparentes  toutes les aides à la presse.
  • Obtenir une meilleure reconnaissance de la presse en ligne, notamment pour les aides. Beaucoup d’aides sont versées à la presse papier et à la presse d’information politique et générale, notamment au travers de dispositifs qui leur sont réservés de droit,  excluant la presse en ligne.
  • Aider les projets dès leur création  et non après 3 mois d’existence
  • Bourses à l’émergence (sur projet/profil équipe/viabilité économique)
  • Rétablir un pluralisme de la presse locale (par exemple en réformant les aides à la presse,  le marché des annonces judiciaires et légales  et en encadrer la communication des collectivités)

Suite à cette présentation du Spiil, le groupe  presse CAREL fait part de l’intérêt des bibliothèques pour certains pure players tout comme de la difficulté parfois, pour ces derniers, de gérer les aspects techniques liés à la mise en place d’une offre pour les bibliothèques : SSO, métadonnées…

Le Spiil aurait-il un rôle à jouer à ce niveau, peut-être à travers la mise en œuvre d’une plateforme unique agrégeant plusieurs pure players ? Mais la volonté d’indépendance des différents acteurs n’est pas forcément compatible avec l’idée d’une plateforme commune.

Le Spiil ne pourrait-il pas, alors, jouer un rôle de conseil auprès des acteurs souhaitant proposer une offre en direction des bibliothèques, s’appuyant sur l’expérience de ressources telles que, par exemple, Academia Scopalto, pure player indépendant qui a su mettre en place une solution technique tout à faire satisfaisante ?

Karen Autret prend note de la problématique. Le groupe presse pense qu’il serait intéressant de se rencontrer de nouveau pour creuser la question.